L’habitat participatif : reconfiguration du jeu d’acteurs et capacités d’agir

FENKER (M.), GRUDET (I.), ZETLAOUI-LEGER (J.) (coord), 2022. La fabrique de la ville en transition. Versailles, Editions Quae, p.197 - 211.

L’expérience inédite, en France, d’un confinement sanitaire généralisé à partir du printemps 2020 a révélé plus encore l’existence des tensions sur le logement et mis à l’épreuve les conditions de l’habitat. Plus qu’à l’habitude, les carences en matière de qualité des espaces du logement ont rendu difficiles, pour les populations urbaines, les dispositions du chez soi.

Au-delà de la pénurie du nombre de logements disponibles, c’est bien aux conditions de production tant en termes quantitatif que qualitatif que s’adressent les critiques. Nombre d’analystes rappellent que les tensions sur les marchés du logement ne sont pas nouvelles (Driant et Madec, 2018) et que les conditions de production du neuf, en accession à la propriété comme en locatif privé ou social, relèvent d’un mécanisme de financiarisation qui laisse peu de place à une réflexion sur la qualité des usages et sur les conditions d’appropriation de l’espace domestique (Néagu, 2021). Dans ce contexte, et face aux mécanismes de la production conventionnelle, certains acteurs de la société civile ont cherché à faire émerger des réponses alternatives fondées sur une meilleure prise en compte de la demande habitante (Bresson et Tummers, 2014). Parmi ceux-là, les acteurs de l’« habitat participatif » occupent en France une place singulière, s’invitant dans le débat public, militant pour la reconnaissance en droit et promouvant la diffusion de leur référentiel dans les politiques locales de l’habitat (D’Orazio, 2017).

Voir en ligne : Présentation de la publication sur le site des éditions Quae