DRIANT, Jean-Claude, LELÉVRIER, Christine | Zetlaoui-Léger, Jodelle

Les logements solidaires KAPS

Une expérimentation de l’Association de la Fondation Étudiante pour la Ville (AFEV)

Lab-Urba pour le Haut Commissariat à la Jeunesse, 2009-2013.

L’expérimentation « promotion des logements solidaires » (ou « Kolocations à projets solidaires – Kaps ») consiste à mettre à la disposition d’étudiants une offre de logements en colocation à l’intérieur ou à proximité de quartiers prioritaires de la politique de la ville en contrepartie d’un engagement collectif des étudiants ainsi logés dans des projets solidaires au sein de ces quartiers.
La présente évaluation, portant sur les trois sites initiaux de la démarche (Poitiers, Toulouse et Grenoble) a été menée par une équipe du laboratoire universitaire Lab’Urba (Université Paris Est).

Elle porte sur trois dimensions de la démarche qui justifiaient des regards complémentaires, mais assez fortement spécifiques :

 Volet 1. Sa capacité à promouvoir des formes nouvelles d’offre de logement pour le public spécifique des étudiants.

 Volet 2. L’impact de l’implantation des colocations dans des quartiers où est recherchée la mixité sociale et des projets solidaires sur le développement social local.

 Volet 3. La programmation et la conception des résidences et celle des logements eux-mêmes, leur localisation, leur taille, leur configuration et celle des autres espaces nécessaires au fonctionnement des colocations (espaces de travail, services collectifs, etc.) ; les usages des espaces.

Dans les trois volets et dans des contextes socio-économiques et institutionnels très différents, le rôle d’acteurs de l’AFEV, veillant à la prise en compte de l’esprit général du projet Kaps dans la production d’une offre de logements en colocation solidaire paraît fondamental.

L’évaluation montre qu’il conviendrait de reconnaître localement ce rôle
d’ingénierie et de coordination et de le financer davantage si les Kaps continuent de se développer.

Les limites de cette première étape d’évaluation ne tiennent pas au nombre et à la spécificité des sites, plutôt assez illustratifs de la diversité des expérimentations Kaps.

Elles tiennent plutôt à l’avancement de ces opérations. Pour pouvoir évaluer les effets en termes de logement, de quartier ou de trajectoire, il faudrait pouvoir suivre dans le temps ces opérations comme les parcours des étudiants. Il faudrait également mettre en place un dispositif plus systématique d’évaluation des projets solidaires et de leur impact sur les populations concernées.