Participation des habitants à la vie sociale de la ville

Intervention à l’Université citoyenne de Thouars, session sur l’écologie urbaine, dans le cadre de la table ronde « La ville et l’innovation dans les services publics », Thouars, 28 janvier 2011.

Interroger la « vie sociale de la ville » nous oblige à prendre position sur plusieurs définitions dont notamment celle de la ville et celle de la vie sociale. La ville est une unité, relativement importante, de regroupement d’une population sur un territoire et la vie sociale serait se qui caractérise la socialisation particulière des individus lors qu’ils partagent un même espace (socialisation politique, culturelle, économique). Dans cette présentation, nous nous référerons à la ville comme cité ou comme polis, donc comme unité de vie sociale et de citoyenneté. Depuis longtemps lieux de pouvoir, les villes ont développé des formes différentes d’exercice du politique et, en particulier autour de la Méditerranée, sont apparues des formes démocratiques de vie sociale. Réfléchir sur la vie sociale de la ville nous invite alors à penser l’organisation sociale de la vie et en particulier l’organisation politique et la concitoyenneté.

Nous ouvrons ainsi notre propos sur l’actualité du renouvellement de la démocratie locale afin d’explorer des hypothèses quant au devenir de celle-ci et revenir ensuite sur la participation des habitant et en particulier dans la transformation de notre cadre de vie et dans l’aménagement de l’espace. Nous verrons ainsi ce que l’architecture peut nous apporter dans la réflexion sur l’espace public (au sens philosophique), lieux de débat sur l’avenir de la cité et notamment par son apport culturel. L’architecture est particulière à chaque région et est porteuse de la mémoire des pratiques sociales de l’espace et de l’habitation. Elle est chargée de notre vie, et l’imprégnons de notre quotidien tels les espaces que nous fréquentons habituellement. Si l’architecture est un territoire existentiel, nous sommes en mesure de nous demander ce que nous souhaitons ce qu’elle soit. A la fois objet de délibération collective et cadre physique de notre organisation sociale, l’architecture est donc un art bien singulier.

Et enfin, nous clôturerons cet exposé sur l’écosophie (une « sagesse de l’habiter ») de Félix Guattari afin de bien revenir sur les enjeux méthodologiques et politiques de la prise en charge du devenir des villes et ouvrir ainsi notre discussion.