Mustapha Abdessadek

Doctorant en Architecture, Urbanisme et Environnement

 Doctorant en Architecture, Urbanisme et Environnement : « Bidonvilles et relogement ; mode de vie à la ville nouvelle Errahma à Casablanca », sous la direction d’Emmanuel AMOUGOU (LET-LAVUE) et Mohamed Hanzaz (INAU) Institut National d’Aménagement et d’Urbanisme Rabat-Maroc.

 Consultant et coordinateur auprès de la SARL ARP DEVELOPPEMENT dans le cadre du projet « Réalisation des diagnostics territoriaux participatifs et appui à l’élaboration des Plans de Développement Communaux (PDC) commandité par l’Agence de Développement Social (Rabat) ». Ce travail à été réalisé dans plusieurs régions marocaines dont la région d’El Kelaâ des Sraghna où nous avons été affectés.

 Chargé de mission (terrain et administration) auprès de la Banque Mondiale conjointement avec le ministre de l’Education nationale et le conseil de l’enseignement supérieur marocain dans le cadre du projet : « La déperdition scolaire au Maroc ; les barrières à l’éducation primaire dans le Maroc rural ». Ce projet à été réalisé avec l’appui technique du Jameel-Poverty Action Lab (J-PAL) de l’Université du MIT (Massachusetts Institute Of
Technology).

 DPEA, recherche en architecture à l’ENSA Paris La Villette.

 Master en sociologie et anthropologie de la ville à l’Université Hassan II de Casablanca-Maroc.

 Diplôme de formateur en ingénierie de développement social à l’institut de formation des Acteurs de développement à Rabat-Maroc.

 Licence en sociologie à l’Université Mohamed V de Rabat-Maroc

Présentation du sujet de thèse :

La recherche porte sur les bidonvilles de Casablanca. Ces derniers disparaissent progressivement et donnent naissance à plusieurs villes nouvelles. Le but de ce travail est d’identifier des signes de changement sur le plan culturel chez la population bidonvilloise après sa relocalisation en logement formel.

Malgré les efforts déployés pour la réalisation du programme national des villes sans bidonville et le relogement de la population bidonvilloise, les objectifs fixés au préalable par les acteurs semblent ne pas avoir tenu compte de la réalité sociologique de la population. Les conséquences de cette réalité s’imposent aujourd’hui, après le recasement, comme un défi majeur face à l’urbanisme casablancais. Pour comprendre la logique des caractéristiques socioculturelles de la population, il est question de spécifier les techniques de l’approche adoptée par le concepteur. Cette opposition, qui a bien été observé avant et pendant les opérations de recasement, constitue une préoccupation majeure des chercheurs en sciences sociales, particulièrement au Maroc. Il s’agit d’un décalage entre les choix urbains du concepteur et les préoccupations de la population des bidonvilles. Ce décalage fait écho à la mobilisation de cette population aspirant à quitter les bidonvilles au début des opérations de relogement. L’un des enjeux de l’étude est de comprendre si ce que nous nommons « effets pervers » qui ont eu lieu suite à la réalisation de ces programmes de relogement ne relèvent pas de la sous-estimation ou de la méconnaissance des pratiques socioculturelles et économiques de la population défavorisée de Casablanca. En effet, les pratiques héritées d’un système social complexe reflètent en quelque sorte l’histoire de cette population. Ces pratiques reposent sur la prise en compte de la culture de la terre et de l’élevage dans la conception d’un schéma urbain, élément fondamental pour une résilience sociale de ces populations.

Le choix de la ville de Casablanca comme terrain d’étude se justifie, entre autres, par mon ,expérience professionnelle acquise au sein de l’agence de développement social (ADS) qui accompagne la population « bidonvilloise » lors de leur relogement. Ainsi, je me suis familiarisé avec cette population de référence ce qui m’a offert des pistes d’analyse relatives à la réalité du terrain. C’est pourquoi les pratiques culturelles de ces habitants constituent un enjeu majeur qui doit être étudié avant et durant leur relogement. Les opérations de recasement, de quelques dizaines de « douar bidonvillois » de la ville de Casablanca, constituent un événement tout particulier pour l’ensemble de la population « bidonvilloise ». Car du point de vue sociologique, elles représentent au-delà de la disparition des bidonvilles, la fin d’un mode de vie propre à la population bidonvilloise pour accéder à un mode de vie urbain. Dans le cadre de cette mobilité socio-spatiale, on a assisté à un changement urbanistique en démolissant les bidonvilles et en construisant des immeubles, sur le plan social. Un nouveau mode de vie bidonvillois se reproduit au sein de la population. Il se traduit, entre autres, par la présence de petits animaux en ville, la culture de fruits et des légumes à proximité des habitations, et la transformation des
habitations en petits commerces en ville.

Mots clefs : bidonville, mode de vie, relogement, reproduction

Abdessadek, Mustapha

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