En analysant pourquoi et selon quel processus des acteurs autres que l’Etat et l’Université - régions, départements, communes mais aussi opérateurs privés - participent à la production de tels espaces, l’auteur évalue dans quelle mesure ceux-ci peuvent répondre aux intentions qui avaient été préalablement définies. L’article met notamment en évidence les caractéristiques d’une logique qui s’exprime aujourd’hui dans de nombreuses actions sociales et dont les programmes "Maisons de l’Etudiant" sont une illustration significative. L’adoption d’une configuration de ce type contribuerait certes à combler le déficit en équipements dont souffrent les sites universitaires en France, mais elle s’écarterait aussi des objectifs fondamentaux qui avaient été préconisés au départ, en s’appuyant bien souvent sur une vision réductrice d’une réalité sociale.