La rénovation énergétique de l’habitat : mise à l’épreuve de l’ingénierie territoriale en milieu rural depuis 2013
Thèse de doctorat, sous la direction de Véronique Biau et le co-encadrement d’Anne D’Orazio, École Doctorale Abbé Grégoire, CNAM, 2024
Cette thèse s’intéresse à l’inscription de la rénovation énergétique de l’habitat privé dans les politiques du développement territorial rural. Elle vise à mettre en évidence la recomposition de l’ingénierie territoriale et les questions de l’éthique professionnelle qu’elle soulève.Ce travail décrit et analyse les pratiques des acteurs de la rénovation énergétique de l’habitat en s’appuyant sur la participation observante (Soulé, 2007). Soutenu par le programme « 1000 doctorants pour les territoires » d’Hesam Université, il est réalisé en Cifre pour le suivi et l’animation d’un programme d’amélioration énergétique de l’habitat, en régie, au sein de la communauté de communes du Clunisois (Saône-et-Loire).La sociologie des organisations (Lafaye, 1996) et de l’expertise (Trépos, 1996), ainsi qu’une socio-économie de l’action publique (Dubois, 2012) sont mobilisées pour analyser le système d’acteurs de la rénovation énergétique et comprendre la circulation des compétences au cœur de cette ingénierie territoriale.La rénovation énergétique fait converger les intérêts des mondes de l’aménagement, de l’habitat, de l’énergie, de la santé et de l’action sociale. Elle impose une approche transdisciplinaire et multiscalaire à l’ingénierie territoriale. Les politiques nationales et européennes, qui régulent à distance le marché de la rénovation énergétique de l’habitat, enjoignent les collectivités à faciliter sa montée en puissance par des services d’accompagnement. Cependant, l’hybridation public-privé des financements de ces politiques, et les transferts de compétences dus aux réformes de la décentralisation, tendent à mettre en concurrence les services publics et leurs prestataires privés. Ainsi déstabilisée, la chaîne d’ingénierie peine à garantir l’équité et l’efficacité de la politique locale en vue de la transition énergétique des territoires ruraux. La mobilisation des compétences de l’ensemble de la chaîne d’acteurs est nécessaire pour adapter les dispositifs au déjà-là et tenter d’en prendre soin (Tronto, (1993) 2009). Et où les compétences des architectes pourraient avoir leur place à ce titre.
Jury
Mme Marie-Christine JAILLET Directrice de recherche, CNRS, délégation Occitanie Ouest,
Présidente
M. Laurent DEVISME, Professeur des universités, CRENAU, ENSA Nantes, Rapporteur
M. Dany LAPOSTOLLE, Maître de conférences HDR, THéMA, Université de Bourgogne-Franche-Comté, Rapporteur
Mme Véronique BIAU Architecte-Urbaniste en chef de l’État, HDR, LET-LAVUE, ENSA Paris-La-Villette, Directrice de thèse
Mme Anne D’Orazio Architecte DPLG, Docteure, LET-LAVUE, ENSA Paris-La-Villette,
Co-encadrante de thèse
Mme Nadine ROUDIL, Professeure des universités, CRH, ENSA Paris-Val-de-Seine, Examinatrice
M. Jean-Luc DELPEUCH, Président de la Communauté de Communes du Clunisois, Invité
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