Construire dans les limites planétaires : les commencements

Communication dans le cycle « La Mémoire en œuvre », Cité de l’architecture et du patrimoine, 11 décembre 2024.

L’architecte est-il destiné à redevenir un artisan-constructeur ? Ou peut-être davantage à s’investir dans l’accompagnement social ? L’architecture est-elle vouée à ne plus se distinguer d’une construction ordinaire ? Doit-elle totalement se passer des équipements sophistiqués et compter sur sa seule morphologie ? Faut-il bannir totalement le béton ? D’ailleurs, faut-il construire encore ? Les questions qui animent les jeunes architectes aujourd’hui auraient été presque impensables il y a vingt-cinq ans. Entretemps, les concepts, les valeurs, les critères d’une « bonne architecture » se sont déplacés. L’idée de ce que doit être l’architecture elle-même s’est déplacée. Dans ma recherche doctorale, j’ai fait l’hypothèse que le basculement s’est opéré dans les années 2000 et qu’il s’est réalisé dans l’opposition à l’introduction des labels environnementaux. Ceux-ci ne se sont pas imposés dans le monde de l’architecture, mais ont obligé les architectes à repenser les fondements de leur discipline afin de la rendre compatible avec les limites planétaires. Cette communication a proposé un retour sur les années 2000 et sur les lieux et moments clés où s’est jouée cette mise à jour écologique de l’architecture.

Image : Emmanuel Polanco, 2008
Voir en ligne : https://www.citedelarchitecture.fr/fr/agenda/colloque-conference-debat/construire-dans-les-limites-planetaires-les-commencements