03/07/17 - Soutenance de thèse d’Anne D’Orazio - S’associer pour habiter et faire la ville : de l’habitat groupé autogéré à l’habitat participatif en France (1997 – 2015). Exploration d’un monde en construction

Soutenance de thèse d’Anne D’Orazio. Doctorat en aménagement de l’espace et urbanisme, Université de Nanterre, juillet 2017.

Cette thèse s’intéresse aux capacités des citoyens, en France, à agir collectivement et à impulser des productions « alternatives » de leur cadre de vie et de leur cadre habité. Fondées largement sur une critique des modes de production conventionnels, ces démarches en proposent un dépassement dans une perspective de mutualisation et de solidarité. Si elles se réclament d’expériences étrangères, elles s’inscrivent en même temps dans la poursuite d’un débat tant idéologique qu’opérationnel qui a parcouru le XX° siècle sur la participation des habitants à la production de l’habitat. En portant notre regard sur une série d’initiatives qui ont émergé au début des années 2000, nous analysons leurs modalités de structuration, d’organisation collective et d’interpellation de l’action publique. Ces mobilisations qui sont portées par des acteurs associatifs, politiques et institutionnels construisent ainsi le Monde de « l’habitat participatif ». Pour mieux saisir ce mouvement contemporain, nous nous sommes penchée sur l’héritage des expériences françaises de l’habitat groupé autogéré de la fin des années 1970. L’approche diachronique de l’enquête questionne les niveaux de filiation entre les initiatives d’hier et celles des années 2000. Cette analyse montre comment s’organisent ces militants et les stratégies qu’ils adoptent pour faire entendre leur revendication. Elle met en évidence les mécanismes d’élaboration d’une question publique et son traitement par des acteurs institutionnels. Cette thèse contribue à l’analyse de la transformation de l’action publique et questionne les capacités de co-construire et de dialogue entre initiative militante et acteurs institutionnels.

Composition du jury :
Laurent Devisme, professeur des universités – LAAU CRENEAU, ENSA Nantes (rapporteur),
Christine Lelévrier, professeur des universités – Lab’URBA, EUP (rapporteur),
Marie-Hélène Bacqué, professeur des universités – LAVUE Mosaïques (Directrice de thèse),
Jean-Louis Génard, professeur de l’enseignement supérieur – GRAP Université Libre de Bruxelles,
Stéphanie Vermeersch, directrice de recherche CNRS – LAVUE.

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