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30/04/20 - Appel à candidatures - École de recherche Humanités, Création, Patrimoine - Doctorat par le projet

Appel à candidatures "Doctorat par le projet" de l’École Universitaire de Recherche Humanités, Création, Patrimoine (PSGS-HCH) regroupant l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles (ENSAV), l’École nationale supérieure de paysage de Versailles (ENSP) et l’Institut national du patrimoine (INP), membres de la fondation des sciences du patrimoine, et l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy (ENSAPC). Contrat doctoral de l’EUR d’un montant de 100k€ pour une durée de 36 mois (masse salariale chargée).

"L’originalité du projet est de proposer, en complément d’une mise en cohérence de l’offre de formation en sciences humaines et sociales de l’Université Paris Seine, aujourd’hui CY Cergy Paris Université, la mise en place de formations axées sur la recherche par le projet, aux niveaux master et doctorat. Les établissements membres de l’école universitaire de recherche, écoles ou université, partagent en effet une même préoccupation : celle de développer la recherche sur leurs objets
respectifs, en privilégiant des pratiques de recherche en prise directe avec l’activité des professionnels qu’ils forment. Dans cette perspective, l’accent mis sur la recherche par le projet constitue un marqueur fort du projet scientifique de l’EUR."

OBJET

"La recherche par le projet entend intégrer la pratique (artistique, de conception / design, de restauration, de conservation...) au processus de recherche, en considérant que la production de connaissances peut aussi – et doit aussi – s’opérer dans la pratique et par la pratique. En prise avec les développements théoriques et épistémologiques les plus récents du champ de la création, il s’agit de concevoir et opérationnaliser des stratégies de recherche dans lesquelles la pratique est motrice,
source à la fois des questionnements et des résultats de la recherche (practice-led research). L’intention est d’inscrire la pratique dans une stratégie d’amélioration continue par la recherche, via une posture de réflexivité sur ses propres démarches, outils et logiques d’intervention. Un des objectifs est, par ce travail de mise à distance de la pratique professionnelle, de favoriser le développement d’une réflexion plus autonome et moins normative, notamment dans le cadre des
disciplines liées à l’exercice de la pratique patrimoniale.
Il s’agit donc d’imaginer une pratique de recherche qui s’appuie sur la pratique du projet, dont le matériau est produit dans le cours du projet et par le projet. Dans un protocole plus classique, le chercheur se poserait en observateur, à quelque distance des acteurs impliqués, pour analyser le processus en cours et les productions qui en résultent. La recherche par le projet propose que cet observateur devienne lui-même acteur, concepteur et porteur de la démarche qui fera l’objet de son analyse. La recherche par le projet comporte donc nécessairement une dimension réflexive, visant à retracer les conditions de déroulement du projet, donc de production des matériaux de la recherche,à en identifier les effets et les limites, et à en inférer le domaine de validité de la démarche ainsi proposée, testée et analysée.
La démarche est à ce titre très ambitieuse et très exigeante. Au final, l’analyse porte aussi bien (et à la fois) sur ce qui est produit dans le projet que sur le processus même de cette production, c’est-à-dire le projet comme modalité d’intervention (sur le réel, sur le social, sur la matière, sur le langage, sur la nature, sur l’imaginaire, etc.).

THÉMATIQUES

"Parce qu’elle vise une appréhension large, aussi complète que possible, des mécanismes ou phénomènes en cause – sans néanmoins pouvoir atteindre l’exhaustivité –, la recherche par le projet mobilise une pluralité d’apports disciplinaires. La pratique engage nécessairement une pluralité de dimensions. La recherche par le projet, qui s’appuie sur une pratique et s’efforce d’en rendre compte, doit donc mobiliser autant de perspectives interdisciplinaires que cela est utile à une appréhension et à une représentation suffisamment informée de la complexité intrinsèque des pratiques engagées dans le projet.

  • Architecture
    Dix ans après la création du doctorat en architecture l’ENSA-V souhaite développer un doctorat de projet. L’objectif est de favoriser l’innovation en accordant un haut niveau de reconnaissance à des recherches par le projet dans des langages qui peuvent être expérimentaux et de nouvelles écritures, ou des conceptions architecturales et urbaines originales, susceptibles de favoriser une régénération des pratiques et des process de création. Que ce soit en s’appuyant sur les outils de simulation propres à la discipline ou sur des processus techniques et matériels, le projet sera l’élément central de la thèse. En se distanciant de la démarche de projet professionnel, il saura s’inspirer de sa valeur contextualisante pour dégager des éléments de théories qui démontreront l’apport de l’architecture à la connaissance.
    Contact : Frank Rambert (frank.rambert@versailles.archi.fr)
    ENCADREMENT/SUIVI/SOUTENANCE
  • "L’encadrement se fera obligatoirement par un co-encadrement : 1 professionnel (qui peut ne pas appartenir au monde académique) et 1 enseignant habilité à diriger des recherches (HDR). Les candidats pourront déposer des projets de thèse pour lesquels l’encadrement scientifique n’est pas encore fixé. L’EUR pourra accompagner ces candidats, si leur dossier est retenu, dans l’identification des encadrants pertinents et le montage du dispositif de suivi de la thèse.
  • Un suivi régulier et obligatoire est mis en place : une évaluation par an sur la base d’un écrit qui détaille l’avancement du doctorat et d’une présentation orale : présentations intermédiaires en juin de l’année 1 et juin de l’année 2, soutenance de la thèse en année 3. La validation de ce suivi annuel est indispensable pour pouvoir continuer à avancer dans le doctorat. La non-validation entraine redoublement et obligation de reprendre cet écrit et de recommencer la présentation orale. Les écrits sur l’état d’avancement marquent la progression à la fois dans l’acquisition du cadre théorique et dans le recul critique sur sa propre pratique.
  • Pour soutenir un étudiant doit avoir validé les évaluations des années 1 et 2. Il soutient devant un jury mixte (académiques et professionnels) composé de 4 membres minimum. Les co-encadrants sont membres du jury. L’évaluation se fera selon un triple critère : projet conduit (de création littéraire, architecture, arts, paysage, études patrimoniales, conservation-restauration) ; écrit analytique final
  • (dont les caractéristiques seront définies avec les encadrants ; soutenance et explication orale du projet et de la démarche. Des lieux de soutenance spécifiques qualifiés et qualifiants peuvent être envisagés (exposition, jardins, etc.)."

INFORMATIONS PRATIQUES

Date limite de candidature : le 30 avril 2020 à midi

Dépôt en ligne sur la plateforme dédiée

Modalités : dossier de candidature, portfolio, document annexe

Appel à candidatures