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13/09/16 - Radicante : vers une architecture collective

Conférence inaugurale, par JANA REVEDIN architecte PhD, chercheur, professeur d´architecture. Cette conférence qui s’intitule "Radicante : vers une architecture collective" est ouverte au public et se déroulera à l’amphithéâtre de l’ENSAL.

L’architecte Jana Revedin partagera son approche théorique d’architecture Radicante et l’illustrera par des projets expérimentaux, réalisés en Europe et dans les pays émergents.

"Jana Revedin emprunte à la botanique le terme radicant, qui définit les plantes pluri-racinaires ou rhyzomatiques, pour qualifier une proposition théorique qui appelle à une nouvelle relation entre la conception architecturale et l’état des besoins et des ressources d’un milieu habité. Elle a expérimenté cette théorie auprès d’étudiants en ateliers intensifs, aussi bien dans des villes précaires du sud que dans des pays ayant des pratiques exemplaires en matière de développement durable. Cette conception opère la critique du modèle fonctionnaliste moderniste, vertical et radical. Elle y explore un changement de paradigme dans la responsabilité démocratique de l´architecte.

Cette pensée réintroduit le projet-processus, conçu par et avec les habitants, selon des méthodes élaborées dès les années 20 par les avant-gardes allemandes pour faire face aux enjeux de qualification urbaine des grandes aires industrielles, tout en en respectant et en développant les atouts de l’habitat existant.Le processus radicant est notamment fondé sur une étude pluridisciplinaire des lieux (cultures constructives, structures sociales et anthropologiques, écologie des milieux…) et des ressources, tant physiques qu’humaines.

La gestion du temps est selon elle un autre élément-clé. Qu’il s’agisse de cerner les besoins ou d’élaborer des projets qui leur répondent précisément, les méthodes de participation, de co-création et de co-réalisation relèvent d’une démarche processuelle, qui s’éloigne du temps court, productiviste, désormais habituel en architecture pour se rapprocher d’un temps plus long : temps de la décision démocratique, temps sédimentaire des villes, temps géographique. Cet autre usage du temps nourrit une pratique architecturale qui ne considère plus, et c’est la voie théorique que le projet radicant ouvre, le projet comme un produit mais comme une probation lente, qui s’effectue dans la durée."

S’inscrire sur le site de l’ENSAL.