Marcos Colina

Doctorant en Architecture, Urbanisme et Environnement, Architecte

 Doctorant en Architecture, Urbanisme et Environnement : « La coproduction des espaces publics dans des quartiers autoproduits à Caracas, au Vénézuéla Des situations d’apprentissage pour les architectes et les habitants » , sous la direction de Jodelle Zetlaoui-Léger (LET-LAVUE, ENSAPLV), Bendicht Weber (LET, ENSAPLV), et Florinda Amaya (FAU UCV), UMR CNRS LAVUE 7218, ED Abbé Grégoire, CNAM et sous financement de la Comue HESAM Université.

Représentant suppléant à la Commission recherches de l’ENSAPLV
Enseignant invité à l’Université Centrale du Vénézuéla en 2022
Enseignant vacataire à l’ENSA Paris la Villette depuis 2022
Post-master Recherches en Architecture, immersion LET, ENSAPLV, 2020-2021
Post-master « Rebuilding the World », ENSAPBX, 2019-2020
Chargé d’enseignement à l’Université centrale du Vénézuéla et à l’Université Simon Bolivar, entre 2016 et 2018
Architecte, Université Simon Bolivar, 2014

Présentation du sujet de thèse :

Dans ce travail de thèse, nous explorons des situations de projet urbain (Weber et al., 2016) au sein des quartiers autoproduits (barrios) de Caracas au Venezuela en tant que processus d’apprentissage. Nous étudions une série d’opérations de transformations urbaines, focalisées sur les espaces publics de ces territoires à partir des années 2000 (Peña, 2017), nous intéressants à analyser ce qui fait de ces situations de projet urbain des espaces-temps privilégiés pour une circulation, voire une hybridation de savoirs. Concernant le contexte géographique de notre recherche, nous constatons que les opérations de Caracas ne sont pas des phénomènes d’exception. Bien au contraire, ces dernières années, des opérations similaires dans les barrios ont eu lieu en Amérique latine et toujours dans des espaces publics populaires (Silva, 2020) et semblent faire appel à de « bonnes pratiques » diffusées dans la littérature scientifique et tout public (Delgadillo, 2014). Nous constatons que les médias se font l’écho de ces opérations, ainsi que des ouvrages scientifiques privilégient de lectures morphologiques, anthropologiques et économiques de ces expériences de transformation urbaine (Sosa Valdez, 2022 ; Schroeder & Coello-Torres, 2019 ; Ramírez & Kapstein, 2016). Or, notre intérêt porte davantage sur ce qui se passe à l’échelle microlocale des situations, non seulement dans la dimension spatiale et constructive, mais plus fondamentalement sur les savoirs et les pratiques des acteurs impliqués. En l’occurrence, notre questionnement se formule ainsi : dans quelle mesure l’exploration des situations de projet urbain concernant les espaces publics de l’habitat urbain autoproduit, participe-t-elle à la transformation, voire le renouvellement de savoirs et de logiques de l’autoproduction ? Notre méthodologie d’enquête et d’analyse se fonde sur une approche qualitative, dans une visée explicative. Nous mobilisons l’étude de cas comme démarche d’enquête (Stake, 1995 ; Yin, 2015). Ainsi, nous étudions trois expériences d’ordre complémentaire, Catuche, La Palomera et San Blas, trois barrios de Caracas, qui alimentent le corpus du travail. En somme, nous nous engageons en matière d’action sur le terrain, dans des espaces de coproduction et de construction entre architectes et habitants et dans la réalisation des enseignements de projet urbain à l’école d’architecture à Caracas, explorés en participation-observant (Soulé, 2007). Nous mobilisons, en deuxième lieu, l’observation directe (Peretz, 2016) et les parcours commentés avec les habitants (Lenel, 2014). Enfin, des entretiens non directifs et semi-directifs avec des architectes, des fonctionnaires, des cadres d’ONG et des habitants sont réalisés. À la lumière de l’état de l’art et du retour de nos immersions sur le terrain, nous avançons une hypothèse : la construction et l’exploration des situations de projets urbains enrichissent non seulement le processus de transformation spatiale des barrios, mais aussi, enrichissent les logiques mêmes de leur conception et de leur fabrication.

Mots clefs : autoproduction, projet urbain, circulation de savoirs, économie de la construction, Amérique latine

Colina, Marcos

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