Sous la direction de CHAPEL, Enrico, avec MANDOUL, Thierry | Chapel, Enrico, Grudet, Isabelle

L’image spatiale dans les processus négociés du projet urbain

PUCA / Ministère de l’Equipement / LET, Paris, octobre 2005.

Ce travail participe d’un questionnement sur la constitution d’une culture commune du projet urbain, que l’appel d’offres de la recherche sur les « échelles et temporalités des projets urbains » a posé en ces termes : « Si la revendication de « cultures partagées » et de création d’une « culture commune » s’exprime de plus en plus, comment cette dernière se forme-t-elle dans les territoires aux échelles et temporalités extrêmement diverses . » ?

La culture commune du projet urbain est en effet beaucoup évoquée. Cette culture serait partagée par divers acteurs, par-delà les différences des savoirs acquis durant les études et au fil des expériences professionnelles. La compréhension du contenu et des limites de cette culture restent encore à définir. Notre travail ne cherche pas à aborder cette question de manière extérieure et globale, à restituer les contours d’une culture posée comme hypothèse au début de l’enquête. Il vise plutôt à proposer des éléments pour comprendre concrètement comment une telle culture est susceptible de se construire.

Pour ce faire, nous portons notre attention sur des « collectifs d’énonciation de l’espace », notion que nous empruntons à Jean-Yves Toussaint pour désigner des espaces de discussion ayant trait à la forme de l’espace urbain et auxquels participent des acteurs d’origines diverses, concepteurs y compris . Ces collectifs constituent pour nous un cadre, dans lequel nous suivons au plus près les tribulations de ce que nous appelons les « images spatiales », c’est-à-dire les représentations aussi bien iconiques que verbales qui concernent la forme de l’espace, en son état actuel ou projeté.

Si « culture commune » il y a, nous pensons que les images spatiales, émises ou mobilisées par les uns ou les autres dans le cadre des collectifs d’énonciation, en constituent une source. Nous partons de l’idée que les acteurs qui interviennent dans ces collectifs émettent, reçoivent, transfèrent ou construisent ensemble des figures, des vocables et des notions. Nous cherchons à comprendre si les images spatiales constituent un creuset à l’articulation de ces différents regards ou bien si elles restent attachées à des individus du collectif.

Le rapport est disponible en téléchargement ci-contre.