La forme donnée à cet ouvrage part d’un doute pédagogique : comment enseigner et expliquer ladite « fin de la ville », ou son éclatement, sans brader les concepts et les notions qui forment la tradition intellectuelle de la pensée sur la ville ? D’un côté on met l’accent sur l’éclatement de la forme classique des villes, de l’autre, on insiste sur la fin de l’idée de société. Quels rapports établir entre ces travaux ? Doit-on en conclure l’obsolescence de nos catégories d’analyse fondées sur les notions de ville et de société ? Une telle interrogation engage nécessairement à croiser les sources et les savoirs sur la ville, notamment la sociologie, l’urbanisme et l’architecture.
Comprendre les pensées contemporaines sur les changements urbains en les reliant aux travaux classiques du domaine : tel est le premier fondement de cet essai. Pour parvenir à cette fin, il combine l’exigence didactique du manuel et le caractère problématique de l’essai. A la fois parcours dans la pensée urbaine, sous la forme de rappels de travaux dispersés en filigrane, et tentative de synthèse des débats et problématiques qui traversent les travaux sur la ville et l’architecture aujourd’hui, il établit un lien entre l’état des questions et l’état des savoirs.