Risque, hydrosystème et concernement à Saint-Louis du Sénégal

Intervention d’Armelle Varcin aux doctoriales en sciences sociales de l’eau (5e édition) à l’Ecocampus Balsan de Châteauroux, 10 septembre 2021.

L’étude de l’eau dans une société est révélatrice des rapports qu’elle entretient avec son environnement du fait de ses caractères universels, singuliers et ambivalents. Plus généralement, elle permet d’aborder des enjeux qui dépassent les questions environnementales. Les catastrophes liées à une surabondance d’eau de terre, de pluie ou de mer ne cessent d’augmenter suite à l’anthropisation des sols. Des territoires, habités ou non, sont menacés d’effacement temporaire ou permanent. Malgré leurs caractères inquiétants, voire délétères, les paysages de l’eau n’en sont pas moins attachants et attractifs.
Dans ce contexte, cette communication partage des réflexions en cours sur les représentations des risques liés à l’eau à Saint-Louis du Sénégal, pour elles-mêmes et en tant que révélatrices et prisme d’analyse de débats contemporains. Elle mobilise la notion de concernement pour élucider une certaine passivité rencontrée face aux menaces permanentes des hydrosystèmes. Dans une situation d’aménagement du territoire le concernement exprime la latence apparente et la rupture possible entre inaction et action ou mobilisation, provoquée par un événement saillant, inscrit précisément dans le temps et l’espace.
Dans le champ de la représentation des risques, le concernement et ses caractères, passif/actif, interne /externe, appliqués aux agents sociaux et aux territoires impliqués, permettent de préciser ses variations et de dépasser des neutralités et non-implications apparentes.