Les discussions ont porté en particulier sur les liens établis entre cette opération et son quartier. D’une part lors du processus de conception (qui participait au processus participatif, quels étaient les liens établis entre les membres des associations et la population du quartier, quelles connaissances des attentes de cette dernière ?) D’autre part aujourd’hui (comment s’opère le processus de gentrification de cette partie du 18ème arrondissement, comment se conjugue t-il avec les installations de campements de personnes migrantes au printemps et durant l’été 2015, et les nombreuses personnes d’origine étrangère qui y habitent ?)

A ensuite été abordée la gestion de l’après livraison des bâtiments et équipements du quartier. Cette préoccupation qu’ont partagé habitants du quartier et élus municipaux s’est traduite par une expérience originale et très singulière en France : la constitution d’un « comité de suivi » : il s’agit d’un groupe constitué pour « l’esplanade Nathalie Sarraute et le jardin Rosa Luxembourg » et qui rassemble régulièrement des élus, services de la ville, des associatifs, des gestionnaires d’équipements et des responsables de sites. Cette rencontre a montré l’intérêt des processus participatifs, non seulement comme modes d’élaboration collective d’un programme lié à des situations locales spécifiques, mais aussi comme antichambre d’une évaluation pérenne ex-post des aménagements, pendant les années suivant la mise en service des espaces publics et bâtis. Les groupes de travail qui se sont succédé depuis 2004 ont permis l’émergence d’un groupe de référence sur le site et d’un cadre de débats et de définition des attentes émanant des habitants, utilisateurs et usagers.