La concertation citoyenne dans les projets d’éco-quartiers en France

Club écoquartier de l’agence d’urbanisme de l’agglomération orléanaise, 29 novembre 2012.

Éclairée par les enseignements tirés d’expériences européennes, cette recherche [1] propose une évaluation nationale des premiers projets d’écoquartiers français, en considérant l’implication des habitants, dans son lien avec les problématiques environnementales, comme objet central d’investigation.

Alors que la participation des habitants est considérée comme l’un des piliers du développement durable, comment les collectivités locales ont-elles appréhendé cette injonction ? Comment les habitants et le monde associatif se sont-ils mobilisés dans ces opérations ? Quelle a été la "portée" des actions participatives engagées sur la fabrication des
projets et plus précisément sur les décisions prises ? Comment se sont positionnés, lors des expériences participatives menées, les savoirs et savoir-faire habitants par rapport à ceux des professionnels de l’aménagement et de la construction ?

Telles sont les principales questions qui ont guidé cette recherche menée entre 2010 et 2012, à partir de deux enquêtes par questionnaires et de huit
études monographiques. La première partie du rapport aborde les conditions d’émergence de la notion d’écoquartier en France et s’intéresse aux grandes caractéristiques des premières opérations qui y ont été
affiliées. Elle s’intéresse également aux relations que l’État a engagé avec les collectivités locales à l’occasion de ses appels à projets de
2009 et 2011. La deuxième partie propose une vision d’ensemble des niveaux d’implication des habitants atteints à l’occasion de ces opérations, en établissant des liens avec les enjeux de développement durable poursuivis. Elle examine aussi précisément les ingénieries de projet mises en place par les collectivités dans le cadre de démarches participatives avancées. Enfin, la troisième partie analyse la portée des
expériences menées pour différents protagonistes : les maîtres d’ouvrage urbains, les groupes d’habitants organisés et les professionnels de la conception engagés dans un processus de transformation de leurs pratiques.

Notes

[1Recherche menée par Jodelle Zetlaoui-Léger (dir.), Michael Fenker, Laure Héland, Isabelle Grudet, Camille Gardesse, Bendicht Weber, sous l’égide du programme Concertation Décision Environnement du Ministère de l’Écologie et Développement Durable (2009-2012) et dans le cadre d’un partenariat entre chercheurs français et européens, représentants associatifs et professionnels de l’aménagement : le Lab-Urba PRES Paris Est (mandataire), le Laboratoire Espaces Travail (ENSA Paris La Villette, Umr Cnrs 7218 LAVUE) ; le Centre des Laboratoires Associés pour la Recherche en Architecture (Faculté d’Architecture La Cambre-Horta - Université Libre de Bruxelles) ; la SCET Groupe Caisse des Dépôts et Consignation ; les associations 4 D et Robins des Villes, le réseau Ramau. Elle a aussi bénéficié du soutien du Bureau AD4 du MEEDDE dans l’accès à certaines données.