Dire, montrer et faire de l’architecture.

Une sociologie constructiviste de l’architecture communiquée.

Mémoire pour l’Habilitation à diriger des recherches, sous la direction de Frédéric de Coninck, Université de Paris-Est, Paris, 2012.

Mes recherches interrogent les manières de dire l’architecture pour la montrer et pour la « faire ». Comment parler d’architecture, souvent en situation de production, pour la faire exister en tant que qualité singulière et inaliénable à la matérialité ou à la fonctionnalité des bâtiments ou des espaces créés. Pragmatique, postcritique, et surtout constructiviste, cette sociologie fait l’hypothèse qu’elle atteint ainsi le cœur de la pratique, l’essentiel de la compétence et de la production architecturale. Une sociologie questionnant plus spécifiquement ce qui caractérise un « art de bâtir » qui vient redoubler, distinguer une activité professionnelle et économique et qui contribue à produire le cadre matériel de notre vie sociale.

Interrogeant l’architecture parlée, publiée, médiatisée dans la presse professionnelle et grand public, suivant les architectes dans leur agence et dans d’autres situations de communication, revenant sur plusieurs opérations discutées par leurs principaux protagonistes et éventuellement médiatisées, cette sociologie met l’accent sur le pouvoir des discours qui disent ce qu’il faut regarder, voir ou comprendre afin de justifier, légitimer ou, tout simplement, « faire » de l’architecture, c’est-à-dire un espace ou un bâtiment qualifié d’architecture.